cindy sherman à la galerie Gagosian Jusqu’au 10 ocotobre



Douze grands formats renouvellent la vision que l’on pouvait avoir de la célèbre photographe américaine. Depuis plus de trente ans, Sherman est l’unique modèle de ses photos. Elle ne cesse de se déguiser, de se mettre en scène. Puis, elle retouche les photos comme si elle cherchait sans cesse à mettre à jour des nouvelles facettes de son identité. Dans cette exposition, elle est encore au centre de son travail. Mais les photos sont plus grandes qu’à l’habitude (1,5m sur 3,5m). Les paysages sont vastes et abandonnés. Des paysages de Capri, de Stromboli, d’Islande après une éruption volcanique… il s’agit toujours de montrer une nature vierge et inhospitalière. Malgré la démesure des paysages, Sherman est légèrement plus grande encoreque l’échelle du paysage. Elle s’est photographiée en atelier avec des vêtements sophistiqués de Chanel (des robes choisies depuis l’époque de Coco jusqu’à aujourd’hui). Sherman force le trait en vieillissant ses traits : elle n’a rien à faire dans ce paysage. Le travail numérique a forcé encore la disjonction entre les deux motifs.La coupure entre elle et le monde est semble irrémédiable. Chez les romantiques, Caspar David Friedrich par exemple, on trouvait aussi des personnages seuls face à la nature. Mais celle-ci n’était jamais inhospitalière. Elle était le support d’une rêverie, que l’art pouvait révéler. Sherman, montre un autre sentiment face à la nature. La nature reste grande et belle, mais elle inquiète aussi. Sherman lui tourne le dos et lui semble étrangère.

galerie Gagosian
4 rue de Ponthieu. 75008 Paris

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