Biennale d’art contemporain de Cachan du 2 au 31 mai 2016

"rencontre" .2014. 100x100
Thématique de cette exposition
« Il y a 100 ans, déjà… »
100 ans, un siècle, quatre générations. Tel est le temps qui nous sépare aujourd’hui des
évènements qui marqueront à jamais l’Histoire des hommes et des sociétés.
En pleine tourmente dévastatrice de la première guerre, devenue mondiale en 1916, et
marquée en France notamment par la bataille de Verdun, qui fut la plus longue et la plus
meurtrière de l’Histoire des guerres, cette année fut aussi paradoxalement propice aux
découvertes et évolutions dans plusieurs domaines.
C’est par exemple, au cours de 1916, qu’Albert Einstein publie sa théorie de la relativité
universelle, bouleversant ainsi le monde scientifique international avec cette notion
fondamentale de « courbure de l’espace-temps ».
Cette même année, à Vienne, devenue au début du XXème siècle une métropole culturelle de
premier plan et en pleine apogée de l’art symbolique, Sigmund Freud publie, « Introduction à
la Psychanalyse », qui deviendra l’ouvrage de référence que l’on connaît.
Il y a cent ans également, fut créée, à New York, la première clinique pour le contrôle des
naissances, l’ancêtre du planning familial. En France, c’est l’entrée en vigueur de l’impôt sur
le revenu, qui devient un des marqueurs économiques et sociaux important de cette période.
Dans les domaines des arts et de la littérature, la création du mouvement Dada, à Zurich, dans
une taverne baptisée « Cabaret Voltaire », marquera un tournant important dans l’Histoire de
la création artistique moderne et contemporaine.
Ce mouvement touchera toute l’Europe, principalement Paris, Berlin, Cologne et circulera
jusqu’à New-York. Né de la rencontre entre les poètes Hugo Ball et Tristan Tzara, ainsi que
des peintres et sculpteurs Jean Arp, Marcel Janco, Sophie Taeuber-Arp et Hans Richter, il est
une réaction à l’absurdité et à la tragédie de la première guerre mondiale. Le mot lui-même ne
signifiant rien, car pris au hasard dans un dictionnaire, il désigne le néant absolu. En 1918, le
« Dadaïsme » atteindra son apogée quand Max Ernst et Marcel Duchamp se joindront au
groupe Zurichois.
Ce sera alors peu à peu l’introduction au mouvement surréaliste, nom créé par Guillaume
Apollinaire, lequel fera paraître au cours de cette année 1916 son recueil « Le poète
assassiné», titre à l’écho étonnant de la fin tragique qu’il connaîtra en 1918, de retour du front.
Il y a donc 100 ans, déjà… et aujourd’hui nous proposons aux artistes de la Biennale d’Art
Contemporain de partager, individuellement ou collectivement, les idées, les sentiments, les
émotions, que cette page de notre Histoire commune suscite, sans être obligatoirement
passéiste, ni dans une démarche commémorative, mais en s’interrogeant sur ce chemin
parcouru et l’évolution de nos sociétés. »
Pour ma part, le texte qui accompagne ma toile RThématique
« Il y a 100 ans, déjà… »
100 ans, un siècle, quatre générations. Tel est le temps qui nous sépare aujourd’hui des
évènements qui marqueront à jamais l’Histoire des hommes et des sociétés.
En pleine tourmente dévastatrice de la première guerre, devenue mondiale en 1916, et
marquée en France notamment par la bataille de Verdun, qui fut la plus longue et la plus
meurtrière de l’Histoire des guerres, cette année fut aussi paradoxalement propice aux
découvertes et évolutions dans plusieurs domaines.
C’est par exemple, au cours de 1916, qu’Albert Einstein publie sa théorie de la relativité
universelle, bouleversant ainsi le monde scientifique international avec cette notion
fondamentale de « courbure de l’espace-temps ».
Cette même année, à Vienne, devenue au début du XXème siècle une métropole culturelle de
premier plan et en pleine apogée de l’art symbolique, Sigmund Freud publie, « Introduction à
la Psychanalyse », qui deviendra l’ouvrage de référence que l’on connaît.
Il y a cent ans également, fut créée, à New York, la première clinique pour le contrôle des
naissances, l’ancêtre du planning familial. En France, c’est l’entrée en vigueur de l’impôt sur
le revenu, qui devient un des marqueurs économiques et sociaux important de cette période.
Dans les domaines des arts et de la littérature, la création du mouvement Dada, à Zurich, dans
une taverne baptisée « Cabaret Voltaire », marquera un tournant important dans l’Histoire de
la création artistique moderne et contemporaine.
Ce mouvement touchera toute l’Europe, principalement Paris, Berlin, Cologne et circulera
jusqu’à New-York. Né de la rencontre entre les poètes Hugo Ball et Tristan Tzara, ainsi que
des peintres et sculpteurs Jean Arp, Marcel Janco, Sophie Taeuber-Arp et Hans Richter, il est
une réaction à l’absurdité et à la tragédie de la première guerre mondiale. Le mot lui-même ne
signifiant rien, car pris au hasard dans un dictionnaire, il désigne le néant absolu. En 1918, le
« Dadaïsme » atteindra son apogée quand Max Ernst et Marcel Duchamp se joindront au
groupe Zurichois.
Ce sera alors peu à peu l’introduction au mouvement surréaliste, nom créé par Guillaume
Apollinaire, lequel fera paraître au cours de cette année 1916 son recueil « Le poète
assassiné», titre à l’écho étonnant de la fin tragique qu’il connaîtra en 1918, de retour du front.
Il y a donc 100 ans, déjà… et aujourd’hui nous proposons aux artistes de la Biennale d’Art
Contemporain de partager, individuellement ou collectivement, les idées, les sentiments, les
émotions, que cette page de notre Histoire commune suscite, sans être obligatoirement
passéiste, ni dans une démarche commémorative, mais en s’interrogeant sur ce chemin
parcouru et l’évolution de nos sociétés. »
Pour ma part, je présente la toile « Rescapés? »(huile sur toile 130×114) :
« A l’origine de ces personnages, il y a sans doute une admiration pour les « peintures noires » de Goya. J’ai toujours été fasciné par la présence et paradoxalement l’abîme ouverts en même temps par ces œuvres : la présence extraordinaire de ces figures, de ces regards, demeure.
Les personnages représentés sont à la fois fragiles et imposants, comme s’ils étaient prisonniers mais voulaient se préserver d’une disparition imminente en forçant notre regard à les observer.
Leur échelle est un facteur essentiel. Trop petits, ils seraient absorbés, trop grand, ils nous écraseraient. J’espère susciter le choc, la surprise provoqués par la rencontre de ces regards… C’est une méditation sur la condition humaine.

Dans les œuvres les plus récentes, comme dans « rescapés » ces personnages sont aux prises avec des événements extérieurs à ce que nous voyons. Ils fuient ou sont obligés de faire face à quelque chose qui les effraie mais reste hors champ. Nous ne voyons pas ce qui est la cause de leur frayeur. Il nous faut l’imaginer. Cette œuvre réagit à une actualité devenue brûlante, elle a été réalisée peu après un voyage au Liban, près de la Bekaa et de la Syrie. Là-bas, les familles quittent leur pays et fuient l’horreur. Les parents tentent de protéger leurs enfants. Cet événement récent nous renvoie à une histoire qui paraît sans cesse se répéter. Il y a 100 ans, des familles fuyaient aussi, en Arménie ou ailleurs. Notre actualité semble répéter un horreur dont on ne peut se défaire. »

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