« Disaster, the End of Days » à la galerie Ropac (à Pantin) jusqtu’au 1er juin

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L’exposition « Disaster The End of Days »  est co-organisée par Séverine Wealchli de la galerie et l’historien d’art Michael Bracewell, auteur du catalogue de texte.

le nom donné à l’exposition vient de   »disastro » ( dis - etfirmament , « mauvaise étoile» ou «étoile sur position », soupçonnés de provoquer des dommages). Il exprime la notion de catastrophe, le déclin et la destruction, un évènement négatif. On pourrait d’abord penser en effet que les artistes réunis ici rendent compte des tensions de plus en plus perceptibles en France ces derniers mois.  La plus part des sujets d’inquiétude de l’actualité récentes sont abordés ici. L’exposition aurait eu alors l’avantage de dresser un panorama réellement politique, car elle aurait tenté d’agir sur le présent et sa perception.

Pourtant, à lire le texte du catalogue, il serait plutôt question d’analyser les dernières possibilités de réaliser un art politique. le catalogue s’ouvre en effet sur une mise en perspective qui remonte aux oeuvres de Warhol. Parmi les premières oeuvres de l’exposition, nous trouvons des scènes religieuses telles que l’expulsion d’Adam et Eve du paradis dans « les damnés » de 1911 par Liza Lou et « Ash Banquet n°2″ de Zhang Huan , qui reprennent donc des thèmes bibliques.

liza Lhou. ash banquet n°2.2011.

 

« Ash Banquet n°2″ de Zhang Huan

 

liza Lhou. ash banquet n°2.2011. (2)

 

On peut apprécier la réflexion menée par l’exposition, même si on reste un peu sur sa faim. On appréciera par exemple l’oeuvre de Kiefer « heroische Sinnbilder » (symboles héroïques), une grande photographie sur une plaque plomb, réalisée en 1970-74 et refaite en 2009: elle montre l’artiste faisant le salut nazi sur 4 mètre de long. On se souvient combien l’oeuvre fit alors  scandale, tant il était alors impossible de revenir sur le passé politique de l’Allemagne. L’art ne peut être que politique. Il ne peut être qu’engagé dans son temps. Kiefer l’affirme dans toute son oeuvre qui répond à ce passé occulté. De même Baselitz, présent dans cette exposition avec REMMISTYP, une grande toile de 2007 qui présente un Hitler encore légèrement diffracté, mais tout aussi visible et regardé fixement, comme le salut hitlerien de Kiefer.

baselitz. REMIXTYP. 2007.300x250

« REMMISTYP » (Baselitz. 2007)

D’autres dictateurs sont présents, comme Khadafi dont le cadavre photographié  a fait récemment l’actualité. Yan Pei Ming en réalise une très belle – trop belle? – toile.

yan pei ming. Gadhafi's corpse. october 20th 2011. 2011. 110x160

 

L’exposition est captivante par les questions qu’elle pose, notamment quand elle montre le film « respite » (2007) de Foracki, dans lequel l’artiste soulève la question du rôle de l’image aujourd’hui. On pourra aussi se poser la question en regardant les images terribles du film sur la guerre du Kippur par Amos Gitai en 2010.

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