impressionnisme

I. Naissance de l’impressionnisme

Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, un groupe de jeunes artistes entreprend de peindre la réalité en dehors des règles traditionnelles de l’art officiel. Ce courant, appelé plus tard l’impressionnisme, veut « rendre purement et simplement l’impression telle qu’elle a été ressentie matériellement ».

L’évolution est lente, et repose sur une nouvelle façon d’observer la réalité.Ces peintres qui s’appelleront, « Indépendants »,
• « Intransigeants »
• « Groupe des Batignolles »,
• puis « Impressionistes »
ils vont mener un combat, commencé par Manet en 1860, contre l’ art d’atelier .
ils ne recherchent plus le beau idéal qui aurait pu espérer atteindre une essence éternelle des choses.
Cette nouvelle peinture sera l’aboutissement d’une série de réflexions et d’intentions qui l’ont précédée :
• celle des peintres de l’Ecole de Barbizon,
• celle des peintres pré-impressionnistes des Rencontres de Saint-Siméon à Honfleur ( Boudin, Jongkind, Dubourg… ) que le jeune Monet fréquentait.
• l’impressionnisme se développe dans des régions où la quantité d’eau dans l’atmosphère est importante , ce qui crée des jeu incessant de lumière (le nord, près de la mer, brouillard, fumée)

Le nouveau réalisme des impressionnistes postule la prépondérance de la vision par rapport à tout schéma conventionnel appris, et la relativité de l’œuvre qui en résulte :

• relativité des conditions sous lesquelles un même motif peut être observé (lumière, ciels, couleurs…),
• relativité de la vision du peintre (les peintres ont une vision différente, en avance sur celle de leurs contemporains). Manet dira d’ailleurs « Je peins ce que je vois, et non ce qu’il plaît aux autres de voir ».

II. Chronologie de la naissance

1. Salon de 1859

la jeune génération découvre la sévérité du jury. Manet et Whistler voient leurs premiers envois refusés.

2. Le Salon de 1863

confirme cette tendance. Plus de trois mille peintures sont rejetées sur les cinq mille présentées. Plusieurs artistes revendiquent alors le droit d’exposer les tableaux refusés par le jury qui ne répondent pas à la manière académique imposée. Devant les protestations, Napoléon III publie un décret dans le Moniteur du 24 avril 1863 annonçant pour la première fois « l’exposition des ouvrages non admis » dans une autre partie du palais de l’Industrie, non loin du Salon officiel. Ce Salon des refusés marque le début d’une critique acharnée de la presse et du public. Le Bain de Manet, connu aujourd’hui sous le titre « Le Déjeuner sur l’herbe », fait scandale. Le public est indigné par le réalisme des femmes nues et le manque de réalisme de la scène ou les imperfections de la perspective ou des contrastes.

3.première exposition 1874

La première manifestation est organisée dans l’ancien atelier du photographe Nadar en 1874 et comprend plus de 160 toiles. (il y aura 8 epositions jusqu’en 1986)
Parmi la trentaine de participants, il faut surtout retenir les noms de Monet, Cézanne, Degas, Pissarro, Sisley, Berthe Morisot et Renoir.
Elle est accueillie par la critique avec violence et ironie, et ne trouve pas plus de succès auprès du public. La tradition veut que le mot  » impressionnisme  » ait été inventé à cette occasion par le journaliste Louis Leroy, avec un sens péjoratif et dédaigneux, à propos du tableau de Monet intitulé « Impression, Soleil levant ».
Zola et le marchand Durand-Ruel seront parmi les premiers soutiens puis le critique et journaliste Théodore Duret fera la première histoire du mouvement publiée en 1904.

III.Influences externes

Plusieurs découvertes qui exercent un rôle majeur dans l’élaboration de la technique impressionniste.

1) L’invention de la photographie

la photographie inventée en 1830, change notre perception du monde. la pohoto libère la peinture de quelques règles traditionnelles et du besoin de coller à la réalité. Les cadrages originaux et la recherche de l’instantané révèlent des similitudes avec les scènes de courses de Degas. La photographie est souvent perçue comme une rivale. Pourtant, certains artistes se servent de ce procédé comme point de départ à l’exécution d’un tableau. Ainsi, Monet l’utilise pour peindre les Femmes au jardin.

2)Japonisme

L’apparition en France, dès 1854, d’estampes japonaises d’Hokusaï et d’Hiroshigé révèle une vision nouvelle propre à l’Extrême-Orient. Pissarro déclarera en 1893, que « Hiroshigé est un impressionniste merveilleux ». Manet et Monet s’inspirent du japonisme en glissant des citations ou en empruntant des déguisements pittoresques. Degas, fasciné par les mises en page audacieuses, reprend leur composition oblique dans reprend leur composition oblique dans ses toiles.

3) invention du tube de couleur

l’invention du tube de zinc qui remplace les sacs de couleur lourds et salissants, permet de sortir de l’atelier.

4) l’invention du chevalet pliant

le chevalet pliant permet au peintres de sortir de l’atelier.

5) Eugène Chevreul

Ce scientifique découvre « la loi du contraste simultané des couleurs », ouvrage publié en 1839 qui provoque un bouleversement dans la manière de peindre.
Le chimiste décrit les effets produits sur un objet coloré au contact d’un autre objet aux tonalités différentes. Ainsi, chaque couleur colore sa voisine par sa couleur complémentaire. les couleurs se modifient. Chevreul analyse les effets des points colorés purs. Il divise les couleurs en tons purs. Cette division des tons devient une caractéristique essentielle de l’impressionnisme. Elle permet de traduire avec précision la réflexion de la lumière, en particulier sur l’eau.
Au cours de l’été 1869, aux bains de la Grenouillère, Monet et Renoir expriment les vibrations de la lumière sur l’eau mouvante grâce à la fragmentation de la touche et grâce à la juxtaposition de couleurs pures. Les œuvres de cette période situent le groupe au seuil de l’impressionnisme.

IV.Techniques

L’impressionnisme est à la fois une manière de voir et une technique. Les impressionnistes s’efforcent de traduire sur leurs toiles l’effet produit par les choses sur le sens de la vue. Autrement dit, le peintre s’attache exclusivement à ce qu’il voit, en faisant abstraction de ce qu’il sait.
Et comme la vision des choses est en grande partie déterminée par la lumière et ses variations, c’est elle qui devient le  » personnage principal du tableau « , pour parler comme Manet. Dès lors, il n’est pas surprenant que le paysage prenne le pas sur tous les autres genres picturaux. Les impressionnistes vont travailler sur le motif, en plein air, et sont attirés par les aspects les plus éphémères et les plus fugaces de la natures : l’eau et ses reflets, le soleil et ses vibrations, la neige et ses jeux irisés … À cette nouvelle manière de voir le monde correspond une nouvelle manière de le peindre.
• Le dessin aux contours nets précisant la forme et suggérant les volumes est abandonné.
• La perspective ne repose plus sur des règles géométriques, mais elle est réalisée par la subtile graduation des teintes et des tons.
• les impressionnistes fuient le clair-obscur et les forts contrastes d’ombres et de lumières. Ils recherchent les nuances et leurs ombres sont toujours colorées de reflets.
• ils utilisent le mélange optique : deux couleurs pures sont juxtaposées sur la toile, et non plus mélangées sur la palette ; il incombe ensuite à l’œil du spectateur de recomposer la couleur voulue par le peintre. Ainsi, un orangé sera obtenu par petites touches juxtaposées de jaune et de rouge. Cet usage des couleurs reprend en partie, comme nous l’avons vu, les découvertes faites par Chevreul quelques décennies plus tôt, mais les impressionnistes les utilisent de manière assez empirique et se refusent à toute systématisation théorique rigide : la spontanéité est l’une des qualités premières de leur art. Quant à la touche impressionniste, elle est toujours apparente et se caractérise par une série de petites virgules, de sorte que les objets ne sont reconnaissables que si le spectateur se place à une certaine distance du tableau, ce que le public de l’époque n’était pas habitué à faire.

V. Les précurseurs

Les jeunes peintres des années 1850-60 sont confrontés à l’anseignement de Bouguereau, Gérôme, Gleyre… Bouguereau apprennait à copier les anciens, notamment pour les positions des personnages, des attitudes. Son enseignement était basé sur le nu académique et il utilisait beaucoup de jus et de bitume…. ce qui assombrissait les toiles. Gleyre avait comme élève Monet, Renoir, Sisley et Bazille.

1)     Delacroix

2)     Turner

3)     Constable

4)     Corot

5)     Courbet

6)     Millet

7)     Daubigny

8)     Boudin

9)     Jongkind

10)Manet

11)Guigou

12)Bzzille

13)Whistler

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