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Coédition Flammarion / Royal Collection Trust

La célébrité de L. de Vinci est paradoxale. Elle tient davantage à ses dessins qu’à ses chefs-d’oeuvre avérés : une vingtaine de tableaux, quelques fresques pour la plupart mal conservées ou disparues. On mesure son génie devant quelques tableaux aperçus ça et là… mais la révélation a lieu souvent devant  ses dessins et écrits. Cela explique l’aura qui entoure son nom. Comme pour les oeuvres antiques comme la Vénus de Milo ou les métopes du parthénon, on s’étonne du succès de la Joconde tant elle disparaît derrière le spectacle et la mise en scène de son exposition.  Comme le disait Daniel Arasse, spécialiste de L. de Vinci, il faut des heures et des semaines de patience avant de voir « se lever » l’oeuvre réelle, avant qu’elle émerge de la masse des écrits. Cet ouvrage est consacré aux 600 dessins de L. de Vinci conservés à la Royal collection britannique, dont quelques-uns sont présents dans l’exposition du Louvre. Le texte de Martin Clayton, responsable des Dessins et Gravures de la Royal Collection Trust et spécialiste des dessins de Léonard de Vinci, permet de mesurer leur importance dans l’histoire de l’art. L. de Vinci excellait dans la peinture et la sculpture, l’architecture et la musique, l’anatomie et le génie civil, la cartographie et la géologie ou la botanique. Le classement de ces dessins qui sont dans cette collection depuis le XVIIème , permet aussi de comprendre la nouveauté de son regard et la nouveauté technique mise en oeuvre par L. de Vinci.