Raphaël, les dernières années au musée du Louvre jusqu’au 14 janvier

L’exposition se concentre sur les  œuvres réalisées par Raphaël à Rome à partir de 1513. Après son bref séjour à Florence où il voit travailler Léonard de Vinci et Michel-Ange, c’est la période de son plein épanouissement stylistique. Face à la perfection de sa touche que l’on vante d’ordinaire,  face à l’idéal qu’il semble toujours chercher dans ses madones, les oeuvres de maturité réunies ici montrent avant tout un esprit d’invention extraordinaire. C’est un nouveau Raphaël que l’on découvre. L’exposition s’ouvre sur l’extraordinaire Madone dite « la Belle Jardinière » de 1507, qui montre ce que l’on retient souvent de Raphaël : une composition pyramidale pour exprimer la stabilité de la famille sainte, des emprunts à Michel-Ange ou au paysage flamand à l’arrière-plan montrent combien Raphaël avait bien digéré tout l’art de la renaissance.  Mais dès la seconde salle, l’atelier qui va désormais travailler autour du maître apparaît. Pour répondre aux nombreuses commandes   qui lui sont passées, d’autres mains se joignent souvent à la sienne, notamment celle de ses collaborateurs de confiance, Giulio Romano et Gian Francesco Penni.

Autour de chefs-d’œuvre encore jamais présentés en France, une
centaine de peintures, dessins et tapisseries issus des collections
de près de quarante institutions retracent le parcours artistique
de Raphaël et de ses deux principaux élèves, de 1513, date de
l’accession au trône pontifical de Léon X, jusqu’à 1524, quatre
ans après la mort du génie d’Urbino, au moment du départ de
Giulio Romano pour Mantoue.

En 1513, Raphaël est déjà à Rome depuis 5 ans. Il a déjà réalisé les grandes fresques des Stanze, comme la célèbre « école d’Athène ». Il est déjà au sommet de son art et voit se multiplier les commandes. Après l’âge d’or de Florence, Rome est alors la capitale majeure des arts. les papes Jules II, puis Léon X ont réussi à s’entourer des artistes majeurs de leur époque. Quelques mécènes majeurs aussi obligent Raphaël à s’entourer d’une cinquantaine d’élèves pour répondre à ses commandes de fresques, de tapisseries, de tableaux de chevalet ou de constructions architecturales (il remplace même Bramante qui disparaît alors, pour la construction de St Pierre).

Les tableaux d’autel présentés dans l’exposition témoignent parfaitement de la volonté de Raphaël de bouleverser les schémas traditionnels, en y introduisant le langage dramatique qu’il développe au même moment dans les fresques et les cartons pour les tapisseries. La « Vierge au poisson » (1513-1514, Madrid, musée du Prado) répondait encore au canon du genre, mais la Montée au Calvaire, dit Lo Spasimo (1515-1516, Madrid, musée du Prado) présentée dès la seconde salle de l’exposition permet de mesurer l’importance de sa recherche narrative et de sa quête de l’expression des passions. De même on retiendra encore la dernière salle de l’exposition qui compare ses plus grands portraits, comme la « velata », le « Baldassare Castiglione » du Louvre, ou encore l’énigmatique Autoportrait avec Giulio Romano (détail reproduit en tête de cet article.

2 commentaires

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