Soutine au Musée de l’Orangerie jusqu’au 21 janvier

Dès 1822, Paul Guillaume sera l’un des principaux collectionneur de Soutine (1893-1943). On lui doit la plus importante collection européenne du peintre russe, 22 toiles, conservée au musée de l’Orangerie.

Chaïm Soutine. Le Bœuf écorché, vers 1924 Huile sur toile, 116,2 x 80,6 cm Minneapolis (USA), Institute of Arts © ADAGP, Paris 2012 © Minneapolis Institute of Arts, Gift of Mr. and Mrs. Donald Winston and an anonymous

Cette collection majeure est le point de départ de cette superbe exposition monographique «Chaïm Soutine. L’ordre du chaos », de près de 70 tableaux.

 

Une exposition s’était déjà tenue à l’Orangerie en 1973, mais celle-ci voudrait comprendre enfin l’engouement actuel pour le peintre. Car, avec l’importante exposition organisée au début de l’année par la pinacothèque à Paris, on peut vraiment parler de mode.

Rembrandt. Le Bœuf écorché.

L’exposition réunit des chefs-d’oeuvre comme le « Le Bœuf écorché » du musée de Grenoble, et des cartels tentent de montrer leur filiation savante. Car Soutine ne fut ni un peintre rebelle, ni un peintre maudit. Venu de la région de Minsk où il avait suivi des cours de dessin en 1913, et s’installe à Montparnasse où vit déjà une petite communauté d’artistes d’Europe de l’Est. École des Beaux-Arts, copies de tableaux de maîtres anciens au Louvre, on est loin de l’artiste rebelle comme pouvaient l’être les futuriste à la même époque, qui criaient sans cesse l’urgence de brûler le Louvre. Soutine gagne rapidement des soutiens réguliers comme le Docteur Barnes, qui lui acheta d’un coup une centaine de toiles, Paul Guillaume, Madeleine Castaing, Jonas Netter, ou Léopold Zborowski. On se le représente seul, tourmenté, désespéré, mais il était bien inséré dans la vie artistique , ami avec Modigliani, Picasso, ou Matisse.

L’exposition s’ouvre sur quelques portraits de l’artiste, consacrés à  ses amis de Montparnasse ou à ses mécènes, puis s’organise en trois sections, les paysages, les natures mortes, et les figures humaines.

Soutine a peint des paysages toute sa vie, mais c’est la série des Pâtissiers (1922-1923) qui apporte à Soutine la célébrité et l’aisance financière, celle des Enfants de chœur (1925-1930) confirmant sa maîtrise absolue de la couleur : blanc, rouge, bleu foncé.

Chaïm Soutine. Arbre dans le vent, vers 1939, Huile sur toile, 68,9 x 86 cm Paris, collection particulière © ADAGP, Paris 2012 © Collection Castaing

Chaïm Soutine. La Femme entrant dans l’eau, 1931 Huile sur toile, 113 x 72,5 cm.Londres (Angleterre), collection particulière © ADAGP, Paris 2012 © Photo Hugh Kelly

L’exposition se finit avec La Femme entrant dans l’eau,(1931), dernier hommage à Rembrandt, témoignage de la dette que Soutine estimait devoir aux grands maîtres anciens qui l’avaient inspiré, dont Chardin, Fouquet, Courbet, et Rembrandt bien sûr, qu’il ne cesse d’aller voir au Louvre.

Rembrandt. Femme entrant dans l’eau.

 

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