La galerie réunit quelques œuvres autour du thème universel de la forêt, thème récurrent, face aux permanentes attaques que les forêts subissent aujourd’hui.
La forêt est à la fois un espace de vie – il faut aller revoir l’exposition « nous les arbres » prolongée à la fondation Cartier, qui met en scène la vie au sein des forêts d’Amérique du sud – mais aussi un espace inquiétant, sauvage et hostile.
Les artistes réunis suggèrent cette richesse contradictoire. Eva Jospin propose un véritable panorama de carton dans lequel il ne ferait peut-être pas bon de se perdre. Ses forêt deviennent de véritables espaces de projection mentale, et nous invitent à un voyage au fond de nous-même.
Les sculptures de Anne Wenzel ressemblent à des bouquets de fleurs. Mais la nature représentée semble dans un état avancé de décomposition, véritablement à l’agonie. On pourrait repenser aux fleurs que nous avons vues il y a quelques semaines à l’exposition « Mondrian figuratif ». L’artiste néerlandais représentait aussi des fleurs fanées. Mais sa réflexion théosophique donnait une valeur positive à cette évolution. La fleur est une métaphore du cycle positif de la vie. Il n’en est rien ici. La splendeur de la céramique rend belle la décomposition de Anne Wenzel, mais l’inquiétude persiste, renforcée encore par le contraste entre ce qui est représenté et la beauté des émaux.
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