1850.Le Réalisme

  1. introduction

Le Réalisme est un mouvement artisitique du XIX°siècle (env.1830 à 1870). Il est à considérer comme un trait d’union, une transition entre le romantisme et l’impressionnisme.
La révolution de 48 contre ma Monarchie de Juillet a des répercussions dans le domaine artistique : les conventions néoclassiques alors en vigueur sont rejetées et le réalisme s’affirme. Là où le Néoclassicisme se référait à la pensée antique d’un idéal parfait, équilibré, mesuré, le réalisme veut montrer ce qu’il perçoit de manière objective. On peut rapprocher cette pensée des avancées techniques qui avaient alors lieu (la Révolution industrielle), mais aussi de la mort de Dieu dont parle Nietzsche : la science prend la place des mythes.
Appliquant une méthode dérivée de la méthode scientifique, l’artiste s’attache alors à représenter ce qu’il voit et non plus des « hauts faits » ou des sujets mythologiques. Les paysans ou les gens du peuple deviennent des sujets de tableaux.

Il y a trois peintres fondamentaux : Corot, Courbet et Millet, dont Champfleury défendra l’esthétique.

000.corot. le pont de narni. 26

010.corot. le pont de narni. 27

  • Corot, né en 1796, fils de commerçant que rien ne prédestinait à la peinture, il fut inspiré par Nicolas Poussin et cherchera constamment son inspiration dans la nature, une nature différente du romantisme (=nature consolatrice) car les réalistes se moquent des états d’âme, c’est une nature qu’ils essaient de reproduire en ce qu’elle est. Il va être toute sa vie passionné par la peinture, concentré sur son art de peindre. Inspiré par l’Italie, il va très souvent à Rome.

Courbet. enterrement à ornans. 48-50

  • Courbet, né en 1819 à Ornans, il va à l’académie de Besançon. Il a moins de subtilités que chez Corot. On lui reprochait à l’époque de peindre comme un paysan « Courbet peint comme un paysan laboure », disaient les critiques de l’époque.Courbet adhére aux idées de Proudhon et participe à la commune de Paris apres l’ecrasement de laquelle, il est contraint de s’exiler en Suisse. Courbet est l’artiste le plus représentatif du réalisme.

millet. les glaneurs. 57

  • Millet, né en 1814, fils de fermier, part à Cherbourg à l’âge de 18 ans pour apprendre la peinture. En 1837 il rentre aux Beaux-arts. Ne gagnant pas le prix de Rome, il quitte l’école et va habiter dans une autre ville, Barbizon. Il y habitera jusqu’à sa mort. Millet peint surtout la vie paysanne pauvre.

2. Barbizon

Baudelaire et Gautier leur consacre des lignes élogieuses et « l’illustration » commente les décorations réalisées par les peintres dans l’auberge Ganne et que les journalistes comparent aux décorations florentines de la renaissance.

L’auberge Ganne.

En 1835, « la descente des vaches dans le jura » de Rousseau est refusée par le salon. La critique ridiculise « la descentes des vaches aux enfers ». Rousseau cesse alors d’exposer au public et séjourne de plus en plus souvent à Barbizon. D’autres peintres l’imitent bientôt. Ils sont ignorés jusqu’à la révolution de 48.

Ils s’installent à Barbizon  près de l’auberge Ganne. Depuis 22, l’auberge accueillait Michallon, Aligny, Huet, Corot, Hervier…

A partir de 46, Rousseau a une maison à Barbizon. Courbet et barye l’y découvre en 49. Des étrangers aussi fréquentent le village, comme Jongkind ou Liebermann.des écrivains aussi comme le critique Thoré (avant son exil pour son action pendant la révolution. Il se remet lentement de sa rupture avec Augustine Brault la fille adoptive de George Sand) ou Gautier. Monet, Sisley, Renoir et Bazille aussi fréquenteront le village un peu plus tard.

 

Ils dessinent et peinent sur le motif avec le souci d’être fidèle à la nature, et en réaction à aux « paysages historique » et aux outrances romantiques. Mais les tableaux élaborés sont réalisés en atelier. Les modèles sont la peinture anglaise et surtout, les hollandais, Hobbema et Ruysdael, Potter et les van Ostade.

3. Le réalisme

le mouvement est lié à la IIe république, et aux mouvements politiques qui mènent à la révolution de 48, dans la prise de conscience des contradiction du capitalisme.  Cela même si les attitudes des peintres sont très diverses, depuis la combativité de Daumier, jusqu’à l’adhésion tardive de Courbet ou au refus de toute position politique par Millet.

Le terme même de réalisme n’a pas été adopté avant 48…

  • Influences :

Il y a certaines influences romantiques : « la bataillle d’Eylau » de Gros qui montrait pour la première fois l’horreur du champ de bataille, ou « le four à platre » de Géricault, Delacroix et son journal…. Mais ici, l’attitude par rapport au sujet est nouvelle.

  • Réception

La critique moderne a souvent été négative,qui n’y a vu qu’une illustration politique qui n’apporterait rien de nouveau sur le plan formel ou technique.

  1. Cela est faux cependant. Par delà le refus de tout classicisme ou académisme, ou de l’idéalisme, il veulent se tourner vers le labeur quotidien.
  2. Dépasser la structure de l’espace héritée de la renaissance. Le rapport des figures avec le fond est nouvelle. Ainsi les peintures de Daumier ne cherchent plus l’illusion, mais montrent une autonomie de l’imaginaire.
  •  Rôle politique

Les développement technique et industriels de l’Angleterre puis de la France, provoquent des bouleversements économique et sociaux.

Des théoriciens utopistes, Fourier, Saint-Simon, Considérant, Prudhon propagent des théories qui mettent le progrès technique et même l’art au service de l’homme et de la justice. Marx et Engels publient le manifeste communiste en 47 et le Capital en 67.

Des catholiques libéraux, Lamenais, Lacordaire, Montalembert, proposent un christianisme généreux et moderne et une église séparée de l’état.

Tout ce mouvement d’idée mène au  soulèvement populaire de février 48. La classe populaire prend le pouvoir  sur les barricades mais sa victoire est de courte durée : Louis Napoléon Bonaparte est élu président  de la République et fait proclamer l’empire en 52.

Autour de Courbet, Corot, Descamp, Daumier, Barye, Chenavard, se retrouventà la brasserie Andler… mais aussi Baudelaire, Jules Valles, Bruyas, Castagnary, Champfleury.

Les discussions portent sur la nécessité de réagir contre les deux courants artistiques dominants :

-          Le classicisme d’Ingres

-          Le romantisme de Delacroix

Courbet rejette l’idéal, l’antique, l’allégorie, le drame historique, l’exotisme et le sentimentalisme.

Il veut revenir à une peinture sans mensonge.

« Pourquoi chercherais-je à voir dans le monde ce qui n’y est pas et à défigurer par des efforts d’imagination ce qui s’y trouve ? »

Courbet discute longuement avec le philosophe Proudhon des questions sociales. Jean Fournet, disciple de Fourier et chantre de l’harmonie universelle participe aussi aux débats.

Courbet a participé peu à la révolution de 48

Le 4 mars sont proclamés la liberté de la presse et du droit de réunion. Les artistes l’utilisent pour discuter et écrire dans les journaux.

Fondé le 26 février, le « Salut public » de Baudelaire et Champfleury. Le 2° numéro paraît avec un frontispice représentant une barricade dessinée par Courbet

 

Les institutions artistiques sont modifiées plusieurs fois :

-          En 48 le jury du salon (annuel depuis 31) est supprimé.

-          En 48 le gouvernement institue un concours pour la figure de la République (Daumier est le plus remarquable)

-          En 49, le jury est rétabli afin d’éviter les désordres de l’année précédente, mais est élu par les exposants.

 

 

Dans le  contexte de l’Empire, on assiste à de nombreuses nouveautés artistiques grâce à l’enrichissement des classes aisées :

-          Les grands travaux de Hausmann

-          La construction et la décoration de grand édifice publics

-          La vie mondaine représentée par les lavis de Constantin Guys ou les toiles de Eugène Lami

-          Le musée du Luxembourg qui accueille les œuvres contemporaines acquises par l’état

-          Les expositions internationales (51 et 62 à Londres, 55 et 67 à Paris)

-          Les Préraphaélites et les Nazaréens montrent leurs toiles à Paris en 55

3. Le salon de 1848

4. Salon de 1849 « l’après-dinée à Ornans »

5. Le salon de 1851 « L’enterrement à Ornans »

6. Le pavillon du réalisme (1855)

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