« Un Génie apparut, d’une beauté ineffable, inavouable même. De sa physionomie et de son maintien ressortait la promesse d’un amour multiple et complexe ! d’un bonheur indicible, insupportable même ! « .
Ce petit ouvrage s’ouvre sur ces quelques mots. Rimbaud y révèle sa vision d’un rencontre impossible de l’homme avec l’Absolu. Déjà en 2014, Pignon Ernest et André Velter avait fait paraître Le Tao du Torero pour raconter comment le 16 septembre 2012, José Tomàs avait toréé seul contre quatre. Le 22 juin 2019, l’évènement se renouvelle pourtant à Grenade. André Velter dit alors « le désir de créer du sublime » : son texte poètique réussit à suggérer la magie de la Corrida. Il faut ajouter à ce petit livre parfait quelques mots empruntés à d’autres grandes plumes, comme Orson Welles ou Federico Garcia Lorca : »le duende n’apparaît pas s’il ne perçoit pas la mort possible, s’il ne sait pas qu’il doit rôder autour de sa demeure, s’il n’est pas sûr de devoir bercer ces branches que nous avons tous, qui sont et demeureront inconsolables ». Les dernières pages de l’ouvrage témoigne de la force suggestive des dessins de Pignon Ernest. Quelques lignes créent la bête qui se rue sur le torero. Son geste est précis, qui réussit à l’esquiver au dernier instant, avant que la danse ne continue sur la page suivante.
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