Gina Pane (1939-1990) est célèbre pour quelques-unes des « actions » les plus marquantes qui ont révélé le « body art », le corps y devient véritable matériau pour l’œuvre. Le titre de l’ouvrage reprend celui d’une exposition qui montrait la position de l’artiste, entre la terre (le profane), et le ciel (le sacré). Gina Pane commence en effet par des études classiques d’art, d’abord en Italie puis à Paris où elle montre son ancrage sur la terre. Après ses premières œuvres abstraites, l’artiste s’engage sur les questions environnementales qui montrent son intérêt pour le contingent. Elle intervient sur des paysages, et met en place la forme de ses œuvres, mêlant le texte la photo et les croquis. Dans un deuxième temps, le livre s’intéresse à la part la plus célèbre de son travail, Le corps, dont elle a révélé le langage – biologique, psychologique, esthétique et social. Des blessures superficielles étaient infligées à son corps. Mais contrairement à d’autres actions – comme chez C. Burden ou les actionnistes viennois – elles n’évoquent pas une mutilation, mais provoquent une identification. Elles sont une façon de communiquer. Le troisième volet de l’ouvrage aborde la question du sacré qui irrigue toute l’œuvre de Gina Pane et la distingue des autres artistes qui utilise leur corps. L’ouvrage permet d’aborder aussi toutes les « Partitions » postérieures à 1980, installations dans lesquelles la souffrance, qui restaient déjà légère voire inexistante dans les faits, devient désormais purement symbolique. Sophie Duplaix restitue pour la première fois le réseau complexe des relations qui unissent dans une même approche conceptuelle des démarches extrêmement éloignées sur le plan formel, et replace les œuvres dans leur contexte d’émergence et dans le faisceau de références qui les ont nourries. Elle approfondit aussi tout particulièrement la question de la réception du travail de Gina Pane et des malentendus qu’il a pu susciter.
Gina Pane. Terre-artiste-ciel. Sophie Duplaix. Ed. Actes Sud
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