La meilleure façon de travailler est de partir d’un contraste, qu’on choisit de privilégier.
Eléonore semble être partie ici de la couleur des rochers oranges qui contraste avec le bleu de la mer. C’est le contraste majeur de son aquarelle. Il faut néanmoins le faire léger dans un premier temps, sinon, nous n’aurons plus aucune latitude au cours des étapes suivantes de l’aquarelle. Nous serions bloqués par ces premiers contrastes trop forts.
L’autre problème que semble avoir rencontré Eléonore est, avec le bleu de la mer, de retomber sur des couleurs réalistes qui l’ont orientée vers le brun et le vert des arbres ou de la côte. Pourquoi pas (? mais on n’est plus alors dans la vivacité colorée du divisionnisme de Seurat-Signac).
Mais le réalisme des couleurs n’est pas obligatoire. Selon Seurat et Signac, tout doit être repensé en terme de contraste, et non de copie servile de la réalité. Ici, les contrastes entre le ciel jaune et les verts ou entre la mer (violet-bleu-vert véronèse) et les rochers me paraissent t plus intéressants que celui entre la mer et la côte.
Dans cette troisième aquarelle, monica revient aux contrastes forts entre orange et bleu et plus faibles entre bleu et vert. Ce dynamisme est très réussi.
Peut-être pourrait-on reprocher aux rochers de monter à la verticale. Cela est dû au contraste trop fort entre le orange des rochers et le ble de la mer.
Sur cette pointe, si on voulait la raplatir, il faudrait atténuer le contraste, par exemple en diluant les tons. Les tons les plus forts sont ici sur l’arrière plan de montagne, alors que logiquement, ils devraient être sur le premier plan. Sans doute pourrait-on donc renforcer le contraste au sein des premier rocher en bas du dessin. Marie-Hélène est partie de la seconde photo, prise sur le même site de Corse. Le contraste entre le ciel et la mer et le rocher de la côte permet de bien recréer un espace. Il aurait sans doute été préférable de laisser des réserves autour du feuillage de l’arbre de gauche pour que celui-ci puisse paraître dans le même plan que celui de droite. Ici, l’arbre de gauche disparaît trop et celui de droite est trop visible. Et le traitement du feuillage est trop systématique (?).
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