au musée de la poste à Paris jusqu’au 22 septembre. L’exposition fête le centenaire de la publication Du Cubisme, premier ouvrage théorique élaboré sur le sujet par Albert Gleizes (1881-1953) et Jean Metzinger (1883-1956) avec quatre-vingt tableaux et dessins et films. L’exposition est très intéressante par la juxtaposition qu’elle permet de faire entre les œuvres réalisées autour de 1912, avec des œuvres postérieures à la guerre 14-18. En 1912, c’est encore l’époque des découvertes cubistes. On est déjà loin des recherches de Picasso et Braque qui ont découvert le cubisme vers 1907-08. Mais c’est l’époque des premiers scandales d’expositions collectives cubistes. C’est l’époque du débat à l’assemblé pour savoir s’il faut ou non interdire les expositions cubistes (jugées trop étrangères au goût national !!). C’est bientôt la présentation de la Section d’Or, la réunion du groupe de Puteaux… Différentes tendances se font jour qui tiraillent le mouvement dans des directions opposées, tour à tour vers plus de réalisme, vers plus de souci social avec la représentation du travail populaire, ou vers l’abstraction pure telle qu’Apollinaire allait bientôt tirer ses réflexions critiques. Cette exposition permet de mesurer combien Gleizes et Metzinger aussi semblent tiraillés entre ces différentes directions. La qualité de leur travail et de leur réflexion enrichit réellement notre connaissance du cubisme.
au musée de la poste à Paris jusqu’au 22 septembre
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