La taille-douce est l’ensemble des procédés de gravure en creux.
Dans la taille douce, l’encre se dépose dans les creux de la plaque appelée matrice. Les creux seront encrés après impression.
Elle s’oppose au procédé appelé taille d’épargne, dans lequel l’encre est déposée au rouleau sur les reliefs de la plaque. Les creux obtenus avec les gouges ne seront pas encrés : il constituent des épargnes dans l’impression.
Dans la taille-douce on distingue de très nombreux procédés pour réaliser ces creux :
- directement avec un pointe, il s’agit de pointe sèche.
- au burin, qui retire des copeaux de métal.
- à l’acide, on parle d’eau forte (d’après le nom italien qui désigne l’acide).
l’encrage et l’impression sont plus complexe que dans la taille d’épargne qui fonctionne comme une sorte de tampon (il est nécessaire d’avoir un rouleau encreur mais la presse n’est pas indispensable). Dans la taille-douce, il faut en effet que l’encre descende au fond de chaque creux puis que l’imprimeur essuie la plaque pour retrouver le métal sur chacun des reliefs, qui seront blancs après impression. Cet essuyage est capital.
L’impression enfin est importante et nécessite une presse « taille-douce » avec une pression très importante du papier préalablement humidifié (pour le ramollir). La feuille de Velin qui est utilisée permet cette déformation du papier qui descendra dans chaque entaille jusqu’à l’encre.
une des oeuvres les plus célèbres est la « Pièces aux 100 florins » de Rembrandt, qu’il a réalisé en une dizaine d’années, avec une dizaine d’états différents ( on parle d’état dès que le graveur modifie sa plaque et la réimprime pour rendre compte de sa modification. Entre chaque état de cette gravure, des nuances sont différentes et des personnages apparaissent ou disparaissent jusqu’à en modifier le sens.
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