contraste de chaleur

Itten ouvre son analyse ainsi : « Ce vitrail est l’un des plus anciens exemples de l’art français du vitrail. Il a été épargné par l’incendie qui en 1194, a ravagé la cathédrale et se trouve aujourd’hui dans le pourtour du cœur du côté sud.
Dans la première moitié du 12e siècle, l’abbé Sugger avait fait poser les premiers vitraux en couleur dans le abbatiale de Saint-Denis près de Paris. Il avait fondé sa manière de faire par ces paroles :
« afin que le sens l’essence matériel de l’homme soit guidé vers ce qui est au-delà de la matière.
Les vitraux en couleur était d’étincelants hiéroglyphes que le peuple comprenait. Leur éclat magique était si mystérieux que les croyants contemplant les vitraux se sentaient transportés dans un rayonnement de l’au-delà. Cette expérience sensuelle et optique les préparait immédiatement à une spiritualité sublime ».
Sur le vitrail de « la belle verrière », Marie mère de Dieu, siège en costume bleu glacés sur un trône élevés et tient l’Enfant. Celui-ci se trouvait exactement sur l’axe médian du vitrail. L’attitude droite de de Marie et la position centrale de l’enfant Jésus indiquent l’expression symbolique d’un monde l’idée abstraite. L’attitude est conforme aux modes de représentation paléochrétiens et byzantins, où l’enfant Jésus était représenté comme symbole de la résurrection.

Le bleu du vêtement de Marie se détache d’un fond rouge, qui éveille ce beu en une lumière rayonnante et froide. Le bleu glacé et le rouge sont un pur contraste froid-chaud. Aujourd’hui les sciences naturelles nous enseignent que les étoiles à rayonnement bleu sont de jeunes soleil dégageant de l’énergie et que les étoiles rouges sont à l’étape de la vieillesse.
Marie apparaît dans ce vitrail comme la reine du ciel, née de la lumière cosmique bleu, primitive. Elle brille comme une jeune étoile d’une lumière froide et bleu et elle est entourée de la lumière rouge de la matière. L’enfant Jésus le fils de Dieu incarné est représenté dans un vêtement rouge sombre ».
Sans doute veut-il ainsi nous signifier le rôle symbolique des couleurs. Comme pour Kandinsky ou Paul Klee, les couleurs ont une véritable signification.

Les exemples qui suivent témoignent d’une analyse plus formelle et factuelle, tenant compte des évolutions plus positivistes et modernes du début du XXème siècle :
«  Quand Monet s’est entièrement consacré à la peinture le paysage, il n’a plus peint ses tableaux à l’atelier, mais dehors, d’après nature, Les saisons, les heures du jour et les changements du temps avec les conditions variables d’éclairage et d’atmosphère donné par le paysage devinrent le sujet de ses études acharnés. Le papillotement de la lumière dans l’air et au-dessus des champs surchauffés, les réfractions de couleur de la lumière dans les nuages dans le brouillard humide, les multiples réflexions dans les eaux courantes et ondoyantes et l’alternance du vert ensoleillé où obscurci dans les feuillages des arbres, furent les buts qu’il se proposa dans ses tableaux. Il observa que les tons locaux des objets étaient dissous par les tons de lumière et d’ombre et par les rayons colorés réfléchis de toute part en taches qui variait plus par tons colorés froids et chauds que par ton clair-obscur. Dans ces paysages, le contraste clair-obscur, jusqu’alors employé en peinture virgule le céda au contraste froid chaud ».

Entre la couleur la plus froide et la couleur la plus chaude, entre le bleu-vert et le rouge-orangé, le contraste du clair-obscur est très faible.
Cela nous permet d’établir une gamme chromatique froid-chaud sans contraste de clair-obscur.
Dans le « soleil couchant sur la Seine à Lavacourt, effets d’hivers » où dans « le Parlement trouée de soleil dans le brouillard », Monet réduit les contrastes de clair-obscur au minimum. De même nous essaierons de reprendre notre paysage en graduant notre lumière entre le rouge-orangé et le bleu vert ou entre le jaune-orangé et le violet-bleu. Contrairement à ces toiles impressionnistes, nous continuerons à travailler en aplats, comme dans les exercices de Itten. Mais contrairement à ses exercices réalisés sur des damiers, nous travaillerons sur les dessins de nos paysages.


 
 

 
  
 
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 

Pour ne pas être bloqué par notre dessin initial, nous pouvons prendre exemple sur Paul Klee.
Il se sert soit de dessins réalisés sans lever le crayon, avec une seule ligne comme pour ses bateaux à voile, soit d’une sorte de grille qu’il superpose à ses motifs. chaque zone ainsi délimitée est couverte d’une teinte plus ou moins chaude, mais de valeur proche.

Nous pouvons commencer aussi à éloigner ou rapprocher les contrastes plus ou moins forts : la juxtaposition du halo vert renforce le rouge du soleil.
 
 
 
 
  
voici quelques réponses, à commencer par deux exemples réalisés par Catherine et Hélène, l’un très « abstrait », qui privilégie la couleur… et l’autre très « figuratif » qui privilégie la lisibilité et la représentation de la profondeur.


 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  

Sans doute, chacun doit-il trouver sa façon de peindre ce paysage. Ce travail préparatoire de la peinture que nous ferons à la rentrée, après les fêtes de noël, sera très utile dans ce sens.

Ne pas hésiter comme Jean-Luc et Pascale à multiplier les esquisses en prenant différentes options figuratives ou abstraites, chaudes ou froides…

Un commentaire

  1. J’aime beaucoup Pascale 1 car je trouve que des contrastes existent, mais sont très doux, sans doute atténués par le gris présent à différents endroits.

Pingbacks

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

  • Archives

  • Catégories

  • Recherche