la photographie apparaît dès 1827 chez Niepce, et se développe dans les années 1830.
Dès lors, le rapport instauré avec le réel va rapidement évoluer dans la peinture. Pour le comprendre, il faut connaître plusieurs analyses :
- les analyses de Roland Barthes dans « la chambre claire » (1980): Pour lui, la photographie atteste de l’existence d’un fait brut. Elle est le témoin d »un « ça a été ».
- les analyses de Walter Benjamin qui insistent sur le caractère reproductible de la photographie. Dans « l’oeuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique » (1935), il analyse la disparition au XXème siècle de « l’aura » d’une l’oeuvre d’art, qu’il voit comme un des effets de cette reproductibilité. Auparavant, dans le cas des icônes par exemple, les œuvres étaient le lieu d’une phénomène unique qui permettait une communication quasi mystique avec l’objet ou la personne représenté.
- les analyses de R. Krauss qui utilisent les notions d’ »indices » , d’ »icône » et de « symbole » mises en évidence en linguistique par Peirce (dans « Éléments of Logic », (1903))et Saussure (1857-1913. fondateur de la sémiologie, science du langage). Selon ses analyses, la photographie ne peut se passer de sa relation à l’objet réel. La photographie est produite directement par la lumière, comme une trace ou une archive de son passage : c’est un indice. La peinture au contraire s’inscrit davantage dans le registre de l’icône : elle est un signe qui fait référence à l’objet réel, mais peut être n’importe quoi d’autre. Peirce définit aussi le symbole : c’est « un signe qui se réfère à l’objet qu’il dénote en vertu d’une loi, habituellement une association générale d’idées, qui provoque le fait que le Symbole est interprété comme référant à l’objet ».
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