marine aquarelle sèche

De 1812 à 1823, Cotman réside à Yarmouth où il étudie en détail le mouvement des vagues.
Cependant, il rentre à Norwich dès 1824 pour améliorer sa situation financière et montre ses travaux de 1823-25 à l’exposition annuelle de la Société des Artistes. Collectionneur d’estampes, de livres et d’armures, il possédait nombre de maquettes de bateaux qui l’aidaient dans ses compositions.
En 1825, Cotman devient Associé à la Royal Society of Painters in Watercolours et devient un exposant régulier jusqu’en 1839. Toutefois, ses difficultés financières sont un souci constant.
En janvier 1834, il devient professeur de Dessin au King’s College de Londres, om il aura Dante Gabriel Rossetti comme élève .

Christopher Finch explique ( « l’aquarelle au XIXème siècle » (1991 éd. abbevillepress))que « Pour ses marines, la méthode s’oppose littéralement à celle de Turner comme dans « venise ; coucher de soleil par temps d’orage ».

Au lieu de pénétrer dans le motif Cotman compose le ramène à ses composantes essentielles. Il parvient même à mettre au jour une structure dans les éléments déchaînés comme en témoigne la façon dont les nuages délimitent le premier plan. Le « Mars mouillé au large de cromer » produit un effet aussi saisissant avec ces étranges nuages tressée à la verticale et ses vagues si sobrement agencé dans le plan que l’on se demande comment elles peuvent donner une impression de mer agitée. Le Mars et l’autre bateau ont beau se réduire à des silhouettes, ils possèdent une réalité bien tangible.

Les « Aiguilles », peintes après un voyage d’exploration en Normandie sont transcrites dans une gamme de couleurs restreinte ou prédomine des Bleus froids qui font ressembler l’île de Wright à un iceberg. Là encore la singularité de Cotman s’affirme dans une image construite par couche plate successive où les nuages de l’arrière plan ont autant de consistance que les falaises crayeuses.  »

 
Ce détail montre la force des plans qu’il a décidé lors de l’élaboration de son sujet.


Il en est de même dans le « brick démâté » où Cotman joue des couleurs plus complémentaires qui se répondent les uns aux autres et guident notre regard vers les différents motifs.

Je vous propose de faire un travail dans cet esprit à partir de cette photo, dans laquelle les vagues se détachent bien des les unes des autres.
On voit que tout le haut de la photo est dans une dominante ocre. Attention à éviter le jaune de cadmium qui serait trop fort. Préférer un ocre ou mieux encore des terres de sienne naturelle et brulée qui sont plus transparentes.
Dans un second temps, il faut travailler les bleus outremer (chauds) du bas du motif. Il faut toujours ménager des plans intermédiaires où les ocres et les bleus se superposeront pour créer des passages entre les deux plans.
Eventuellement des verts peuvent alors être ajoutés pour détacher quelques vagues dans un troisième temps

Pour accéder aux corrections des dessin envoyés, vous pouvez cliquer sur la belle aquarelle de Pascale

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vers la fin de sa vie aux alentours de 1830, Cotman commence à employer un liant selon une recette qui l’a mise au point pour rendre la peinture à l’eau plus consistante et plus brillante. L’aquarelle mélangée à ce produit qui contient apparemment de la farine du blanc d’œuf et de lithopone permet d’obtenir des effets assez semblable à celle de la tempéra, et cependant la couleur reste assez transparente pour autoriser le jeu de superposition. Certaines œuvres réalisées avec ce matériau expérimental tel le « lac » sont ravissantes. Venue d’un artiste de moindre envergure, elles pourraient passer pour des chefs-d’œuvre. Mais elles supportent mal la comparaison avec les réussites majeures de la période de jeunesse, ou Cotman a exécuté des peintures qui le situent au premier rang des aquarellistes. »

Je vous propose de faire un second travail dans le même esprit à partir de cette photo qui montre l’élément aqueux et un bâtiment plus solide.
Attention à ne pas mettre l’îlot au centre du dessin, forcément, comme c’est le cas sur la photo.
Attention à ménager des réserves sur le rocher et l’eau qui sont éclairés, même si la pierre est de couleur sombre.
Attention au bâtiment qui a un mur ET son toit éclairés : dans un premier temps, les laisser en réserve
Attention à continuer le ciel sous la mer pour relier les deux plans