Le pastel est une technique très ancienne. Durant la préhistoire déjà, les grottes étaient recouvertes de dessins réalisés avec des poudres colorées. La technique s’est développée à partir de la renaissance, en privilégiant ses qualités de légèreté et de coloration : contrairement aux autres médiums, le pastel ne contient aucun produit qui altère la couleur des pigments. Cela lui garantit une qualité et une fraicheur des coloris tout à fait remarquable, mais aussi une fragilité définitive.
Comme dans l’aquarelle, il faut laisser les couleurs jouer entre elles, et cela n’est possible qu’en ménageant des réserves qui donnent de la légèreté au dessin.
Comme on le voit dans les pastels de Eugène Boudin, réalisés sur le motif, il faut varier les effets entre les zones du nuage : certaines parties sont plus « mouillées », dans lesquelles le pastel est écrasé sur la feuille et fondu par l’estompe ou la peau de chamois. Certaines sont au contraire légèrement frottées sur la feuille granuleuse, ce qui produit un effet plus sec.
le papier utilisé est souvent du velin, teinté suivant la couleur que vous souhaitez, mais on peut aussi préparer sa surface en collant de la poudre de marbre ou du textile (c’est le « papier velour » du commerce). On peut aussi utiliser le papier mi-teinte de canson ou le « papier ingres teinté » qui présente un grain régulier.
Je vous propose de travailler à partir de ces ciels d’orage.
Comme dans les exemples de Boudin, nous chercherons à faire jouer les contrastes entre les couleurs du ciel et celles du sol, mais aussi et surtout celle du papier utilisé. Pour les dessin réalisés avec deux couleurs en contraste de complémentaire, il faut choisir le papier de la teinte opposée à la partie que vous voulez mettre en évidence. Et vous pouvez choisir un papier sombre pour renforcer encore ce contraste.
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