pastel de ciel



La comparaison de ces deux pastels nous enseigne le dosage entre les matières. Charlotte et Katia ont travaillé sur le même paysage et ont choisi de mettre le nuage chaud en valeur. Mais là où Charlotte utilise beaucoup de pastel, Katia privilégie la réserve, la mesure.
Le résultat de Katia est plus léger, mais perd en puissance.
Le ciel de Charlotte est plus contrasté, et annonce davantage le mauvais temps à venir.
Il faudrait équilibres entre ces différentes « touches ». Comme dans l’aquarelle, il faut alternativement fermer et ouvrir chaque forme : si un contour est net et fortement contrasté, le contour opposé de la forme peut s’ouvrir sur un léger dégradé. C’est tout à fait ce qu’on voit dans le premier pastel de Mercedes, qui varie davantage les effets.


Ces deux pastels de Daphné et Pascale sont très beaux, mais leurs effets sont justement trop répétitifs : la douceur des nuages de Daphné se retrouve trop dans les formes des arbres et des champs. Le pastel de Pascale me paraît plus réussi sur ce point : le ciel et la terre semblent alterner des traitements très différents, légers et évanescents dans le ciels autant que la terre semblent lourde. Peut-être aurait-il pu y avoir des variations plus grandes au sein des nuages ou des champs cependant.


On revient sur le même reproche sur ces trois derniers pastels : Marie Jose fait les mêmes contrastes entre les nuages et entre les champs. Cela aplatit le paysage et crée trop de monotonie. De même chez Eléonore.
Ce n’est pas le cas chez Marie-Hélène qui crée un fort contraste entre le ciel qui menace et le sol. Le ciel semble avoir plus de présence que la terre, car la touche est plus visible : le paysage semble être à l’envers, avec le ciel plus près de nous que la terre sur laquelle nous sommes pourtant.

Ces reproches pourraient cependant être nuancés, tant ces défauts pourraient devenir des atouts. Ces variations ne sont plus organisées chez Charlotte en fonction du réalisme des champs sous l’évanescence des nuages : Charlotte a « monté » les contrastes pour les faire jouer davantage entre eux. c’est justement ce qui sera l’occasion de retravailler en regardant Odilon Redon organiser ces contrastes de couleurs.
 
 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

  • Archives

  • Catégories

  • Recherche