56ème biennale de Venise

56èmebiennale de Venise
jusqu’au 22 novembre
OkwuiEnwezor, le directeur artistique nigérian de cette édition de la biennale d’art n’a pas réussi à convaincre tous les visiteurs. Le thème « Tous les futurs du monde » (All the world’s futures)n’est sans doute pas assez lisible : chaque pavillon montre sa vision du futur, et les futurs internationaux ne coïncident pas souvent!L’ensemble est cacophonique, mais manque surtout de surprise ! Pour autant, voudrais-je ici attirer l’attention sur quelques œuvres ou pavillons précieux dans un ensemble atone. Au pavillon japonais,ChiharuShiotaprésente The key in the hand, dans lequel le visiteur se perd dans un écheveau de fils rouge d’où pendent des clefs rouillées. Le voyageur a-t-il définitivement perdu tout espoir de trouver une issue ? L’art pourrait être cette direction qui nous manque et que le visiteur serait en droit d’attendre de la biennale. Ce ne sera pas Danh Vo qui lui fournira une réponse en mutilant des œuvres anciennes pour faire scandale au pavillon du danemark. Danh Vodit vouloir protester contre le colonialisme en sciant des vierges de l’entourage de Nino Pisano !!!!?C’est peu convaincant, et personne ne s’y laisse plus prendre ! Aujourd’hui, les visiteurs déambulent impassibles devant ces œuvres perdues… alors même qu’ils étaient scandalisés par les soldats de Daech qui entendait détruire il ya quelques semaines des musées ou même l’antique Palmyre…. les temps sont vraiment inquiétants, mais est-ce cela que veut dénoncer DanhVo ? A l’inverse de cet iconoclasme très désuet, Axel Vervoordt rassemble un panorama d’œuvres construites selon les règles d’une géométrie sacrée, si ce n’est pas selon le nombre d’or : l’exposition Proportio au Palazzo Fortuny voudrait nous faire croire encore à cet horizon idéal bien peu crédible? On préfèrera les huit grands tableaux de Baselitz – des autoportraits – qui pourraient enfinnous montrerun horizon plus revigorant, à moins que ce ne soient les tableaux que montre la fondation Vedova. Après la présentation qui en était faite en 2013, au milieu des Tintoret de la Scuola di San Rocco, la fondation Vedova récidive on montrant des œuvres lyriques superbes. cela nous permet de penser un futur moins inexistant. Le pavillon récompensé par la palme d’or est celui de Roumanie, qui présente l’œuvre d’Adrian Ghenie. A 38 ans, ses œuvres figuratives permettent enfin une synthèse de ces horizons contradictoires. Ses toilessemblent hantées par l’histoire du XXème siècle, comme si des taches semblaient toujours sur le point d’engouffrer le monde et la beauté dans la tourmente.

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