les magiciens de la terre

claes Oldenburg pendant l’installation de FROM THE ENTROPIC LIBRARY de Oldenburg et Van Bruggen. 1989

Jusqu’au 8 septembre, l’exposition du centre Pompidou, mise en scène par Sarkis, revient sur un des événements majeurs des 30 dernières années. L’exposition « Les magiciens de la terre » s’est tenue en 1989 au Centre Pompidou et à la Grande Halle de la Villette et, pour la première fois permettait aux artistes venu de pays non occidentaux d’exposer sur les mêmes cimaises que les grands noms de notre art occidental. Pour la première fois, notre attitude, tout droit issue d’une attitude colonialiste, était remise en cause . Aujourd’hui, cela paraît acquis : des expositions et des biennales ont lieu partout dans le monde, créant des échanges entre toutes les cultures, entre des artistes issus du monde de l’art moderne et contemporain aussi bien que de pays émergents. Cette exposition est rapidement devenue une légende dans l’histoire des expositions qui changèrent notre façon de voir l’art et le monde. aujourd’hui, nous apprenons autant des artistes venus du quatre coins du monde que de nos voisins. Jean-Hubert Marin qui fut le commissaire de cette exposition légendaire raconte : « en 1989, date de la chute du mur de Berlin et des événements de Tian’anmen, l’art contemporain était essentiellement occidental. Ailleurs, il n’existait pas. L’exposition   »les magiciens de la terre » voulait corriger cette absurdité. Elle a ouvert une rupture majeure en intégrant des artistes qui en Afrique, en Asie, en Océanie ou encore en Australie relevait jusque-là de l’ethnographie ». C’est un des moments clefs pour comprendre le monde global de l’époque contemporaine.