Jusqu’au 10 novembre a la fondation Cartier.
L’exposition témoigne de quelques-unes des questions essentielles posées par la société actuelle. A défaut d’agir contre la déforestation et la disparition inéluctable des forets primaires, nous devons savoir ce que ces catastrophes engagent. Julie Chaizemartin écrit dans le artpress d’octobre « »nous, ce sont les arbres et en miroir, les hommes dont le bras tendu vers le ciel se prolonge en arborescence (…). « Nous sonne comme un appel – très politique en ces temps de conscience écologique aux prémices d’une « révolution végétale » qui adviendra grâce à l’intelligence encore trop méconnue des plantes ».
L’exposition réunit des artistes, sociologies, scientifiques, artistes pour donner enfin aux arbres une place en tant que sujet.
Francis Hallé, interrogé par Philippe Dagen dans Le Monde insiste sur l’altérité des arbres, face à notre univers, et sur la nécessité de la préserver. Nous pensons le monde en fonction d’une hiérarchie établie par les grecs qui plaçaient les hommes au summum, avec en dessous les animaux, avant les végétaux puis les pierres. « comme les plantes ne bougent pas, ne font pas de bruit, ils en ont déduit que c’était une forme de vie sans intérêt. Cet héritage intellectuel est resté très prégnant.
- les connaissances sur la biologie végétale ont pourtant considérablement progressé…
- depuis une petite vingtaine d’années en effet, nous assistons, dans le monde entier, à une avalanche de résultats passionnants. La communication entre les arbres en est un exemple. Elle se fait d’une quantité de manière diffréntes. La première à avoir été mise ne évidence est l’émission de molécules volatiles – des parfums – en réaction à un stress ou à une blessure : portée par les vents, ces molécules arrivent sur les autres arbres de la même espèces et les avertissent du danger. »
Outre la contribution Francis Hallé, l’exposition réunit des scientifiques, des artistes sud américains et occidentaux, comme Afonso Tostes qui rend compte des blessures infligées aux arbres en inventant des outils de la déforestation qui représente notre propre mort. De même que les photographies de José Cabral qui nous associent plus étroitement aux arbres que nous feignons souvent d’ignorer.
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