Track ».Sophie Ristelhueber à la galerie Putman jusqu’au 16 mars


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« Les nouvelles œuvres de Sophie Ristelhueber sont des photographies peintes, dont les manipulations diverses auxquelles elles sont soumises mettent en relief, tout en les confondant, la matière, la texture et le geste. (…) La ligne de chemin de fer, vue ici comme un passage entre divers espaces et perspectives, est la métaphore d’une réalité que nous voulons modeler et contrôler » (extrait d’un texte inédit de Jacinto Lageira, décembre 2012)

Quatre photographies retravaillées avec des moyens divers, de grand format (3 exemplaires), constituent la nouvelle série par laquelle Sophie Ristelhueber poursuit son analyse  sur le territoire et son histoire.


Sophie Ristelhueber, Beyrouth, 1984, tirage argentique n&b, Cabinet des estampes, Genève-

                                « Beyrouth », 1984,

Elle photographie les ruines et les traces laissées par l’homme sur son passage. On se souvient surtout de son travail sur les lieux dévastés par la guerre, que ce soit à Beyrouth où elle travaille en 1982 (cf. la photographie ci-dessus), ou de ses célèbres photographies prises d’hélicoptère en octobre 91, peu après les combats. L’ouvrage « Fait » montre la mort par les traces laissées sur la surface des déserts.

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Après  l’Irak lors de la première guerre du golfe en 1992 (série Faits), l’artiste a travaillé en la Cisjordanie en 2003-2004 (série WB).

La série « every one » est aussi un moment fort de son travail, qui a durablement marqué notre mémoire et notre regard sur les guerres récentes.

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                                                          » Every One », 1994

Réalisés en  dans un hôpital parisien « Every One », est une allégorie de la guerre.

Le travail exposé cette fois évoque plutôt les travaux plus récents de l’artiste, comme la série « Eleven Blowups », exposée aux Rencontres d’Arles 2006.  Le travail photographique de reportage était déjà mis à distance en insistant sur la technique du photomontage. Cette série montrait en effet des photographies retravaillées. ces cratères ne sont pas réels, comme pour nous montrer la frontière entre vrai et faux malgré ou à cause de ces images d’un réalisme si parfait.

Sophie Ristelhueber, Eleven Blowups,  #10, sérigraphie sur verre, 2006

La galerie présentera également un ensemble d’images réalisées à partir d’un travail au point de croix,  médium que Sophie Ristelhueber détourne, avec ironie, en brodant des mots ou des phrases avec lesquelles elle soulève des réalités complexes du monde contemporain.

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