peinture de paysage (2022)

Pour faire suite aux cours sur la couleur de Itten, sur ses analyses des contrastes de clair obscur et les contrastes de chaleur, nous allons réaliser maintenant une toile d’après le même paysage.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
En peinture classique, la seule règle qu’il faut essayer de suivre est de peindre « gras sur maigre »
Cette règle technique est simple : on commence avec de l’essence de térébenthine, sans huile ni médium.
Dans un second temps, il faut absolument en ajouter à vos couleurs. En effet, l’essence s’évapore complètement et ne permet pas aux pigments d’adhérer à la toile.
(Heureusement pour ceux qui n’en utilisent pas, il y a un peu d’huile dans les tubes, qui permet tout de même aux pigments de coller au support. Mais l’huile des tubes est souvent de l’huile d’œillette qui sèche plus lentement dans les tubes. Cette huile ne sèche pas vite mais jaunit, et est donc peu souhaitable).
En tous les cas, il faut du médium!
Toute la qualité de l’huile tient à sa bonne utilisation. Trop peu et la peinture paraît pauvre, évanescente. Et trop de médium donne une impression de « croûte ».

Je vous recommande donc de travailler une heure environ sans huile, puis d’en ajouter ensuite.
Dans un troisième temps, il faudra au contraire arrêter de l’utiliser : ce moment est perceptible lorsque le pinceau « colle » au support, qui signifie que l’huile commence à « prendre ».
Lorsque ce moment est pressenti, il faut revenir à l’essence et ne plus ajouter de médium, pour éviter ce côté « croûte »…

Il faut surtout profiter de ce moment magique : Comme chez de Kooning dont nous avons été analysé les toiles à l’Orangerie, ce moment magique permet aux formes d’être à la fois précises tout en se mêlant les unes aux autres.
Toutes ces remarques restent valables pour une peinture à l’acrylique, mais à la place du médium, il faut utiliser du retardateur qu’on ajoute aux couleurs.


  
 
 
  
 
 
Ce moment a été bien décelé par Catherine : elle utilise ses études de couleur pour baser sa composition sur le contraste de chaleur entre les verts et les rouges orangés. En haut à gauche les tons se mélangent et le contraste est faible (sauf avec le ciel). mais au centre du paysage, le rouge rompt le champ vert et le champ orange crée lui aussi une rupture avec le ciel. Ces couleurs qui se mêlent et sont en rupture tour à tour sont exactement ce que je pense souhaitable.

Pour la partie basse, le premier-plan, le contraste de clair obscur a manqué à Catherine. Celui reproduit ci-dessus est celui de Jean-Luc. Catherine ne parvient pas à relier le rouge au lac blanc-bleuté. A gauche, cela me paraît fonctionner avec le vert sombre des arbres, mais pas au centre.



 
 
 
 
 
 
 
 
 
Au contraire de Catherine, Jean-Luc fait un composition dans l’espace. Les couleurs ont plus ou moins de poids et une présence. Mais elles ne sont pas construites les unes par rapport aux autres. Ce que Jean-Luc avait essayé de trouver dans sa 2nde étude de couleur n’a pas été réutilisé ici.


sur ces deux toiles et celles de Hélène, Florence et de Pascale, on peut réfléchir à la manière de préparer la seconde séance : Jean-Luc à travaillé ses jaune-vert en valeur, ce qui lui permettra de superposer un glacis transparent ou coloré pour faire varier ou non ces teintes sur certains plans, par transparence.

voici quelques unes des autres peintures, principalement d’après les croquis réalisés au Tuileries après notre visite de l’exposition « Soutine-de Kooning, la peinture incarnée » :


Colette a travaillé après sa visite du musée de l’Orangerie, où elle a surtout été marquée par la fraicheur des couleurs des paysages de Hockney. Peut-être pourrons nous retravailler cette premier état à la seconde séance, dans le sens d’une peinture plus variées dans ses effets, en pleine pâte ou en glacis, et avec une représentation de la profondeur plus convaincante (la route devrait diminuer de largeur près de l’horizon).
La composition d’Elisabeth est très belle et variée dans ses couleurs et ses effets.

la peinture de Mireille réutilise le travail sur les couleurs chaudes et froides, mais il faudrait sans doute concentrer davantage les chocs de ces contrastes : Notre regard est attiré surtout à gauche, mais ce centre ne lutte-t-il pas trop avec le point blanc à droite, qui semble nous attirer aussi?



Catherine et Eléonore mettent à profit les esquisses faites pendant les vacances d’hivers.

Le travail de couleur de Catherine est très intéressant dans ses choix : le contraste de chaleur utilisé pour attirer notre regard sur la partie gauche est tout à fait convaincant. L’utilisation d’un contraste de valeur sur la partie droite permet de ne pas répéter le même système, tout en disant quelque chose de comparable.

La peinture d’Eléonore est belle. Elle aussi privilégie le contraste de clair-obscur. Peut-être le premier plan aurait pu apporter une variation chromatique, comme chez Catherine, avec des maisons plus colorées? même si ce choix n’est pas fait, ce premier plan pourrait sans doute être amélioré. Le contour blanc des maisons n’est pas convaincant, et les isole du paysage.

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